Les Trois vies de Lucie

Résumé :

Le pari était un peu fou ; le résultat tient de l’alchimie. Raconter trois histoires en un seul livre, en se servant du découpage naturel des pages pour créer trois narrations différentes : la première histoire se déroule uniquement sur les pages de gauche, la deuxième uniquement sur les pages de droite, la troisième étant obtenue par la lecture continue gauche + droite comme dans n’importe quel roman normal. Les personnages principaux sont les mêmes dans chaque histoire û Lucie et son mari André, naufragés de leur vie de couple après quinze années de mariage û, mais les trois narrations sont indépendantes et opposées. Dans l’une des histoires, André finira par tuer Lucie, dans l’autre c’est Lucie qui tuera André. Cependant, quand on assemble les deux parties, on s’aperçoit que loin de se détester Lucie et André vivent une réconciliation inespérée. Dans les pages de gauche, André est un homme de gauche, évidemment. Lucie et André ont une fille. Dans les pages de droite, André est un bourgeois de droite. Lucie et André ont un fils. Du Perray, le patron d’André, un bellâtre arrogant « qui a des relations », puis les deux enfants, vicieux et infantiles, enfin belle-maman, insupportable de bêtise calculée, vont orchestrer la vie du couple en lui faisant parcourir tout le diapason entre l’amour et la haine, sans oublier les plages de vie ordinaire où l’indifférence se dispute à l’agacement. (Ainsi, dans toute existence, le train-train quotidien n’est qu’une moyenne d’envies inassouvies et cachées.) Mélange de machiavélisme et de précision à la Rubik’s Cube, Les Trois Vies de Lucie est une intrigue quasi policière où la victime devient coupable et inversement, où le trivial recèle des abîmes de perversité et réciproquement, où les mots mènent l’enquête tandis que les pages tuent ou raccommodent, suivant l’ordre où on les lit.