Il lui a donné secrètement ce nom, Nur, qui en allemand signifie seulement. Peut-être seulement elle, seulement son corps de femme enfermé dans une chambre d'une ville orientale aux quartiers ravagés par la guerre. Un nom qui se prononce Nour, c'est-à-dire lumière en arabe. Pendant quelques jours, ils vont vivre ce qu'il appelle un "amour de roman", l'absolu d'un impossible amour. Une porte se renferme sur eux dans la rencontre des corps. Une porte s'ouvre en l'homme, le rendant à lui-même, sans masque, sans mensonge et sans mot. Il se plaît à n'y rien comprendre, perdu en pleine lumière dans la foule pauvre et joyeuse. La femme avance en lui, pareille à cette ville qu'il parcourt comme pour mieux suivre, plus tard, de retour dans la chambre, le tracé de ses veines.